Intervention (CM 6 février 2019) : Bruno Marielle – Rapport Développement Durable 2018

Intervention initiale, Bruno a préféré raccourcir son texte au vus des 2 longues heures de débat sur l’orientation budgétaire. 

Tout d’abord, merci aux services qui portent les actions ici présentées, et merci à notre collègue Ibrahim Dufriche-Soilihi, qui vient de nous présenter ce rapport annuel en matière de développement durable, de transition écologique et de participation citoyenne.

Chacun(e) aura pu le constater, chaque année, ce rapport est plus copieux, plus diversifié, dans les thèmes qu’il traite et les actions réalisées ;

Le groupe des élu(e)s socialistes et citoyens s’en réjouit, conscients que nous sommes, comme de plus en plus d’habitants, de tous âges, de tous milieux sociaux, de tout habitat, de tout quartier, de l’impérieuse nécessité d’agir, à tout niveau, pour, peu à peu, mais le plus rapidement possible, pour contribuer à freiner le réchauffement climatique et ses conséquences néfastes à court et long terme.

Nous savons bien que les décisions des Etats et des grands magnats pétroliers, chimiques, agro-industriels et financiers pèsent très lourds. Mais nous savons aussi que les grandes métropoles, nos territoires et nous-mêmes au niveau local pouvons-devons agir, à notre échelle, pour contribuer à ce changement des modes de production, de consommation, d’alimentation, d’habitat, de déplacement.

Réduire les consommations énergétiques ; favoriser les mobilités actives ; veiller à l’alimentation saine –notamment dans nos cantines scolaires – ; encourager les initiatives locales, individuelles ou associatives, pour la réconciliation entre la nature et la ville ; l’appel à jardiner, la plantation d’arbres fruitiers ; MVE ; les circuits-courts ; le plan vélo ; la lutte contre les frelons asiatiques (dont on nous annonce qu’ils pourraient se compter par 10 000 au km2 dans un avenir proche) ; les pratiques solidaires ; les actions de sensibilisation menées en lien avec Est Ensemble ; tout cela nous le soutenons.

Nous constatons avec satisfaction que les préjugés « anti-écolo » recule, et nous-mêmes faisons notre part du chemin pour davantage intégrer dans nos idées, nos engagements et nos pratiques, cette dimension citoyenne et responsable vis-à-vis de la planète et des générations futures.

Nous voulons cette année souligner trois points :

  1. La priorité à l’isolation thermique et aux économies d’énergie dans le logement social est essentielle. Les passoires thermiques dans le logement sont avec les émissions de gaz à effet de serre par les déplacements automobile, les deux premières sources de consommation énergétique.

La géothermie dans la ZAC Boissière acacia et le groupe scolaire Louis et Madeleine-Odru, ainsi que la rénovation de la résidence Edouard Vaillant sont des avancées concrètes dans la bonne direction. Mais la rénovation de tout le parc de logements sociaux montreuillois, va être une œuvre de longue haleine, très coûteuse en investissement, même si à terme elle permettra de réduire (un peu) les charges locatives.

  1. Le second point concerne le plan Vélo. Merci catherine Pillon, qui porte ce combat plus que tout autre ; « Ville attentive à la pratique du vélo » dit le rapport, qui détaille les réalisations en la matière. Les contraintes sont pourtant très fortes : contraintes de voirie, contraintes budgétaires, qui empêchent d’aller aussi loin et aussi vite qu’on le voudrait, et nombre d’usagers potentiels hésitent à prendre le risque de l’aventure ; 3% de part du vélo dans les déplacements à Montreuil, c’est peu, l’objectif de 10% est de fait très ambitieux pour nous, et pourtant très loin de ce que d’autres réalisent : 15% des déplacements se font en vélo à Strasbourg, 20% à Bologne (Italie), sans parler des 40% à Amsterdam et des 50% à Copenhague, malgré le froid !
  1. Le troisième point concerne les espaces verts, la végétalisation et la re-naturation de la ville. Le rapport souligne à juste titre l’importance du dynamisme associatif, qui bien souvent vient stimuler l’action municipale, et c’est tant mieux. Apiculture, horticulture, agriculture urbaine, plantation de fruitiers, un projet de pépinière en biodiversité – en partenariat avec est ensemble – afin de disposer d’ici trois ans d’une réserve de centaines d’arbres, acclimatés à nos sols, et transplantables pour reboiser et végétaliser la future promenade des hauteurs reliant tous les espaces verts sur le plateau de Romainville. Les synergies entre collectivités et acteurs locaux, quand ça marche, cela donne de l’efficacité.

Enfin, pour conclure, là où le bât blesse, la question de la propreté.

On sait que c’est LE sujet de mécontentement concernant le cadre de vie. Et malgré tous les efforts accomplis par les services de la ville et d’Est Ensemble, nous sommes loin d’avoir trouvé la solution.

Mais il faut, chers montreuillois, se dire les choses comme elles sont :

  • A Montreuil, nous produisons chaque année 500 kg de déchets ménagers par habitant ;
  • A Est Ensemble (Montreuil compris), le chiffre est d’environ 400 kg, 100 kg de moins,
  • En France le chiffre est de 360 kg de déchets ménagers par habitant.

Même si on enlève les déchets abusivement déposés dans nos bacs par des commerces ou des entreprises indélicates, nous montreuillois sommes loin d’être pilote dans le domaine.

Il y a nous semble-t-il matière à réflexion pour tout le monde.

Eduquer – sensibiliser – contrôler –sanctionner restent donc des priorités municipales et territoriales qui sont devant nous.

Intervention à partir de 3:45:35
http://www.montreuil.fr/vie-citoyenne/comptes-rendus-deliberations-et-archives-video-des-seances-du-conseil-municipal/videoscm/conseil-municipal-du-6-fevrier-2019/