1 an de Valérie Pécresse en Ile-de-France: Stéphane Troussel dénonce une politique inégalitaire et conservatrice

1 an après son élection, le bilan de Mme Pécresse marque un désengagement de la Région pour les quartiers populaires, au nom d’une idéologie conservatrice digne du XIXème siècle. Depuis un an, malgré les efforts répétés du Département pour mettre en place une méthode de travail avec la Région, force est de constater que les réponses de la région ne sont que tergiversations, renoncements et coupes budgétaires.
Un grand bond en arrière
En plein pic de pollution, Valérie Pécresse annonce un plan route de 200 millions d’euros, mais ce plan route ne bénéficiera presque pas à la Seine-Saint-Denis. Seuls 10 millions seraient investis en Seine-Saint-Denis par la Région, contre 35 millions dans la précédente mandature. Pire, alors que le Département vient de faire le choix d’une politique volontariste d’investissement sur les routes départementales afin de transformer les usages et d’améliorer le cadre de vie des habitants, on découvre avec stupéfaction que les projets de requalifications majeurs ne sont pas jugés éligible aux subventions régionales parce qu’ils « restreignent l’emprise de la voiture » ! Mme Pécresse serait-elle climato-sceptique, pour prôner ainsi le tout-voiture à contre-courant de toutes les évolutions des grandes métropoles européennes ?
Inégalitairedepuis un an, c’est moins pour la Seine-Saint-Denis et les quartiers populaires
Avec Valérie Pécresse, c’est la fin d’une politique volontariste de rééquilibrage en Ile-de-France. L’installation future du siège de la Région en Seine-Saint-Denis ne peut pas être l’arbre qui cache la forêt de décisions remettant en cause l’investissement de la Région dans des projets essentiels et structurants pour la Seine-Saint-Denis.
Depuis un an, la réalité des choix de la nouvelle présidente, ce sont des retards, des renoncements ou des retraits, tant en matière de transports (ligne 15, T1, Tzen3…), mais aussi des financements régionaux en matière de logements ou de politique de la Ville. Ces choix auront des conséquences néfastes et malheureusement concrètes pour la Seine-Saint-Denis et ses habitants.
La fin annoncée par Mme Pécresse du financement majoré à 60% (au lieu de 50%) pour les projets de la Seine-Saint-Denis symbolise particulièrement ce renoncement à un rééquilibrage volontariste qui ne peut être laissé à la seule main invisible du marché. Pour Valérie Pécresse, donner plus à ceux qui ont moins, est un concept qu’elle refuse.
Conservatrice
Enfin, les associations culturelles et de prévention des risques, elles aussi subissent ces choix politiques, par des baisses de subvention massives. L’accès à la culture des habitants des quartiers populaires et la santé des plus pauvres, cela ne semble pas intéresser Mme Pécresse.
On ne compte plus les associations de terrains, les structures d’insertion qui pâtissent de baisses de subventions remettant en cause leurs actions.