Un budget sérieux qui prépare le Montreuil de demain !
Mesdames et Messieurs les élus, chères Montreuilloises, chers Montreuillois,
Je souhaiterais tout d’abord dire à l’adresse des élus du groupe « Ma ville j’y crois » qu’il est tout à fait démagogique, sur un sujet aussi sérieux que la fiscalité, et en l’espèce de la fiscalité de notre communauté d’agglomération Est Ensemble, de répéter ainsi un mensonge, de déformer grossièrement les propos que le Maire des Lilas a tenu. Alors Madame Bernhardt, Monsieur Rhamani, je reprends à mon compte cette formule selon laquelle répéter mille fois un mensonge n’en fait pas pour autant une vérité. Et ceci est d’autant plus coupable de votre part que le contexte économique et social difficile pour nos concitoyens exige de la part des élus locaux la plus grande transparence et honnêteté intellectuelle.
Ce contexte, oui il est difficile. Et Montreuil, comme c’est le cas dans toutes les communes de France, est confrontée à des diminutions de dotations de l’Etat. Vous le soulignez, Madame Viprey, le tableau ne serait pas complet s’il on omettait de parler de la revalorisation des mécanismes de péréquation, c’est à dire de solidarité entre les territoires, en hausse pour la commune de Montreuil. Alors Madame Viprey, oui vous avez raison lorsque vous dites que l’honnêteté intellectuelle ne doit pas omettre les bonnes nouvelles lorsqu’il y en a. Cependant, la même honnêteté intellectuelle aurait du vous conduire à faire les comparaisons à due concurrence. Alors oui parlons du fonds de solidarité des communes de la région Ile-de-France (FSRIF) qui a été figé, c’est à dire qu’il ne diminue pas, ou bien encore de la revalorisation de 30% du fonds national de péréquation des ressources intercommunales et communales (FPIC), de la revalorisation des bases locatives ou des crédits au titre du renouvellement urbain de la Noue, dont nous avons déjà eu l’occasion de nous féliciter à de nombreuses reprises.
Ce budget est donc construit dans une situation de tension sur les finances publiques locales, rendant plus pressant encore la nécessité pour les élus de conduire un travail très approfondi pour maintenir le service public rendu aux Montreuillois et préparer l’avenir de notre commune, dans le respect des engagements que nous avons pris devant les électeurs de ne pas augmenter les impôts.
Nous avons dit combien la baisse des dotations de l’état atteint des niveaux difficilement supportables pour nos collectivités territoriales. Mais la situation exige de la part des élus la plus grande transparence. Alors disons le tout aussi clairement : même s’il n’y avait pas eu de baisse des dotations, la situation de nos finances publiques exigeait de faire les ajustements budgétaires que nous faisons.
Ce travail nécessaire et exigent, de maîtrise de notre masse salariale et d’évaluation de nos politiques publiques, pour faire mieux de service public, ce travail là, nous le conduisons, en responsabilité. Cela exige une méthode : interroger et évaluer nos politiques publiques une à une, interroger nos modes d’organisation, faire en sorte que chaque euro dépensé soit un euro utile et juste, rechercher de nouveaux financements en luttant contre les logements meublés non affectés à l’habitation principale, comme le permet de le projet de loi de finances rectificative voté à l’Assemblée Nationale que nous venons de traduire dans les actes en votant à l’instant la hausse de la taxe d’habitation pour les résidences secondaires. En définitive, rechercher à faire toujours mieux de service public, c’est tout le sens du travail de préparation budgétaire dans ce contexte si particulier. Ce travail d’exigence, en chaque endroit et derrière chaque ligne budgétaire, nous l’avons conduit avec sérieux et responsabilité.
Ce budget, s’il est exigent, n’en obère pas pour autant l’avenir de notre commune et des Montreuillois. En maintenant un niveau d’investissement fort dans notre ville à hauteur de 30 millions d’euros par an, il prépare le Montreuil de demain, anticipe sa démographie, fixe un cap clair et trois grandes priorités. L’éducation, parce que préparer l’avenir c’est rénover nos écoles et en construire de nouvelles. Nous y souscrivons pleinement. La seconde, c’est l’espace public, le quotidien de nos concitoyens et la troisième le sport à travers le plan de mobilisation pour nos équipements sportifs. Ce sont les trois priorités qui guident l’action de la municipalité aujourd’hui et qui prépare le Montreuil de demain.
C’est parce que nous avons un budget sérieux, dont le fondement repose sur la recherche d’un meilleur service public dans un contexte difficile et qui prépare l’avenir en fixant un cap clair pour les Montreuilloises et les Montreuillois, l’éducation, l’espace public et le sport, que nous allons voter ce budget.
Les élus du groupe socialiste et citoyen souhaitent également profiter du vote de ce budget pour saluer la mise en œuvre d’une politique de tranquillité publique tournée vers le renforcement de notre police municipale ainsi que le déploiement des moyens de vidéo protection, conformément à ce que nous défendons depuis de nombreuses années, puisque les socialistes de Montreuil s’étaient prononcés pour le déploiement de moyens de vidéo protection à titre expérimental, par la voix du Ministre de l’Intérieur, du Député et des élus socialistes sous la précédente majorité. De même, nous avions porté l’exigence d’une véritable police de proximité, dimensionnée pour une ville de plus de cent mille habitants.
Nous voulons également nous féliciter de constater que Montreuil va rejoindre au cours de ces deux prochaines années le réseau Autolib’. L’effort d’investissement consenti par la ville produira des recettes nouvelles pour notre commune. C’est une bonne nouvelle, et cela répond à un vrai besoin. Il convient cependant de rester mobilisé pour renforcer notre réseau de bus et continuer à accompagner la prolongation des lignes 11 et T1 dans le calendrier prévu. Le groupe socialiste et citoyen y prendra toute sa part.
