Position du groupe sur le vote d’une subvention pour l’appel à projet « Solidarité internationale » – Déclaration de Agathe Lescure

« Je suis de près la question de la solidarité internationale et ayant participé à un déplacement au Mali du 29 octobre au 5 novembre 2014, je souhaiterais apporter ma contribution dans le cadre de ce vote au regard de l’expérience malienne.

Les conditions économiques précaires induisent de profondes difficultés mais n’altèrent pas la volonté d’agir des hommes et des femmes qui les subissent pour améliorer les conditions de vie au sein de leur société. Ainsi, le soutien de Montreuil dans la région de Yélimané au Mali permet d’impulser des projets définis et construits en coopération avec les acteurs locaux.

L’appel à projet solidarité internationale 2015 s’inscrit dans ce même type de soutien. Les associations montreuilloises y sont réceptives et les projets présentés rendent compte de leur volonté de s’investir sur le plan de la solidarité internationale. L’analyse approfondie de leur projet permet également de cibler l’action de Montreuil sur des initiatives en adéquation avec notre volonté de soutenir en coopération, de faire-avec et non pas de faire-pour. En effet, nous tenons à favoriser le développement économique et social local en étant au plus près des besoins nécessaires à la construction d’un projet.

Par ailleurs, ces initiatives possèdent une dimension politique forte qu’il est utile de rappeler dans un contexte d’accroissement des flux migratoires. Ces flux sont tout autant problématiques pour les territoires du Nord et du Sud, les uns se trouvant confrontés à des difficultés d’ordre socio-économiques, tandis que les autres se voient privés de ressources humaines nécessaires à un développement local durable.

Cette attribution de subventions « solidarité internationale », en soutenant des projets de développement locaux et en permettant à des hommes et des femmes d’être acteur et actrice, distance l’idée d’une aide attribuée de façon indéterminée et participent pour cela à des conditions favorables qui permettent de réduire les causes des migrations contraintes.

Enfin, selon un sondage Ifop pour l’agence française de développement réalisé en septembre 2015, près de 70% des français, 67% plus précisément, sont favorables au financement d’actions contre la pauvreté permettant le développement et la croissance durable des pays en développement. C’est aussi pour cette raison qu’il est important d’entreprendre en tant qu’élu-e-s des actions en ce sens. »